Hong Kong

Jimmy Lai condamné à un an de prison pour son rôle dans l’organisation des manifestations à Hong Kong

Le magnat de la presse hongkongais Jimmy Lai a été condamné vendredi 16 avril à un an de prison pour son rôle dans l’organisation en 2019 d’une des plus grandes manifestations en faveur de la démocratie.

Jimmy Lai faisait partie des neuf personnalités de l’opposition reconnues coupables d’avoir organisé et participé à ce rassemblement. Selon les organisateurs, cette manifestation avait réuni 1,7 million de personnes, soit près d’un Hongkongais sur quatre. Ce chiffre n’a pu être vérifié indépendamment.

C’est la première fois que ce patron de presse de 73 ans, actuellement en détention provisoire pour avoir enfreint la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin, est condamné pour son action militante. Jimmy Lai a été condamné à 12 mois de prison, tandis que quatre autres militants ont été condamnés à des peines allant de 8 à 18 mois.

Ces faits étaient passibles d’une peine de cinq ans d’emprisonnement. La plupart de ces vétérans de l’opposition hongkongaise, souvent des apôtres de la non-violence ont passé des décennies à se mobiliser en vain pour l’instauration d’un véritable suffrage universel.

Une ex-députée et un avocat condamnés
Parmi les autres prévenus, figuraient l’ex-députée de l’opposition et avocate Margaret Ng, 73 ans, et l’avocat Martin Lee, 82 ans, qui, avant la rétrocession en 1997 avait été choisi par Pékin pour rédiger la Loi fondamentale qui sert de mini-constitution dans la région semi-autonome. Tous deux ont été condamnés à des peines de prison assorties d’un sursis.

Parmi les autres militants figuraient des membres du parti travailliste ou du Front civil des droits de l’Homme (CHRF), coalition qui avait organisé les plus grandes manifestations en 2019.

Des sympathisants, des proches, des journalistes et des diplomates – représentant l’Union européenne, les États-Unis, le Canada, la Suède, l’Australie, l’Allemagne et la France – ont assisté à l’audience. Jimmy Lai est en détention provisoire du fait de poursuites distinctes au nom de la loi draconienne sur la sécurité nationale que Pékin a imposée en juin.

Les manifestations de 2019 ont régulièrement dégénéré en affrontements avec la police anti-émeute. En réponse à ce mouvement, Pékin a imposé à Hong Kong une loi draconienne sur la sécurité nationale et une vaste campagne de répression à l’encontre de la dissidence. Le pouvoir chinois a également adopté une réforme radicale du système électoral de Hong Kong, qui marginalisera totalement l’opposition.

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